Beauté anti-âge
« Être la même en mieux », c’est la promesse des skinboosters ces injections light qui regalbent et lissent le visage ni vu ni connu. Durable , safe et indolore cette technique soft est si miraculeuse qu’elle rebooste aussi l ‘ego …On fait le point.
PAR CAROLE PAUFIQUE
La technique
« SI L ‘ON NE DEVAIT GARDER QU’UN TRAITEMENT EN MATIÈRE D ‘INJECTIONS , CE SERAIT CELUI-LÀ», affirme le Dr Jean-Marc Adda , médecin esthétique. Qu’il s’agisse de retarder l ‘apparition des premières rides vers 35 ans, ou de défroisser une mature, c’est la technique anti-age de référence pour éviter au visage de s’abimer avec le temps.» Aussi dithyrambique soit-elle, cette appréciation n’a rien d’un cas isolé. Alors que la quete du naturel et de la peau idéale frole l’obsession, les skinboosters sont la nouvelle marotte des médecins esthétiques, qui y voient le moyen de repulper joliment le visage et de restaurer sont éclat, l’air de rien. Une aubaine.
«Jusque-là, entre la mésothérapie anti-age (mésolift), au coup d ‘éclat éphémère, et le comblement, destiné à une ride ou un creux, il existait aucune solution pour améliorer la qualité de la peau durablement», décrypte Marie-Thérèse Bousquet, médecin esthétique et adepte de la première heure.
Soft, sure et quasi indolore, la technique consiste à injecter dans le derme moyen de fines molécules d’acide hyaluronique stabilisé pour augmenter l ‘hydratation profonde, l’élasticité et la fermeté cutanées, sans modifier les traits ni les volumes du visage.
Lisser les rides du soleil
Si elle est entrain de décoller, la technique n’est pourtant pas vraiment nouvelle. Mais son lancement, en 2004, a été difficile. « À l’époque, on ne jurait que par le volume, lèvres pulpeuses et pommettes saillantes il fallait que ca se voie, analyse Sarah Christiaanse, directrice marketing du laboratoire Galderma (à l ‘origine du terme « skinboosters »). Aujourd’hui, le phénomène est inversé, et huit femmes sur dix souhaitent seulement etre « les memes en mieux ». Au moment où la prévention prend le pas sur la correction, les skinboosters cartonnent. En Italie et en Espagne, où les femmes abusent du soleil, ces traitements représentent 40 % des injections, contre 20 % en France. Quant aux Américaines, elles ont tout de suite adopté le principe.
Il faut dire que la technique bénéficie d ‘un sérieux capital séduction. «Le visage est régalé, mais reste naturel, on a meilleure mine, un peu comme quand on a pris un kilo, observe le Jean-Marc Adda. Et, surtout, cette méthode permet de redensifier et de lisser des zones fripées impossibles à traiter avec les injections classiques, comme les joues, le décolleté, le cou, les mains, ou encore d’embellir la texture cutanée des femmes qui ont abusé des injections.» Certes, il faut deux à trois séances pour voir les résultats, et l’effet une ride instantanément est pas aussi comblée, mais s’affranchirde tout risque de surcorrection apparait comme un précieux garde-fou contre les excès. «Après cinq ans de traitement, j’ai meme réussi à abandonner les injections de comblement sur certaines de mes patientes », se réjouit le Dr Marie-Thérèse Bousquet.
Préserver son capital cutané
Revers de la médaille de ce succès, la confusion sémantique des genres : le mot « skinboosters » est devenu un terme générique servant parfois à désigner des traitements belle peau comme la mésothérapie. « Les marques surfent sur le mot et entretiennent l’ambiguité alors s’ il agit de produits différents, décode le dermatologue Hervé Brunet.
C’est parce qu’il est légèrement « réticulé » (plus dense) que l’ acide hyaluronique utilisé par les skinbooste(Restylane Vital de Galderma, HydroMax de Vivacy) aune durée de vie de six mois minimum, scientifiquement prouvée, alors un produit non réticulé est dégradé en quelques heures par l’organisme. » Un argument qui fait mouche à l’heure où les femmes sont en quete d’efficacité et de retour sur investissement. Avec de tels atouts, cette réponse sans dérive pourrait bien damer le pion à la mésothérapie, dont les effets, fugaces, ne peuvent etre obtenus qu’au prix de nombreuses séances.
Une solution light
Pour l’heure, en tout cas, cette solution light convertit de plus en plus de médecins esthétiques. Certains, comme le Dr Anne Grand-Vincent, l’ajoutent à leur panoplie : « Entre la mésothérapie et les fillers, je ne voyais pas ce que les skinboosters pouvaient m’apporter. Je reconnais qu’il s’agit d’un soin unique pour matelasser une peau qui s’atrophie et lui permettre de rester plus belle plus longtemps.»
D’autres, à l’instar du Dr Julien Carré, vont meme jusqu’à abandonner la mésothérapie: «Depuis un an et demi, je traite une patiente sur quatre avec des skinboosters, soit en prévention, soit pour prolonger et sublimer les effets des comblements, et 95% d ‘entre elles reviennent.» Un taux de satisfaction qui en dit long sur cette valeur refuge plébiscitée par les femmes pour faire fructifier leur capital cutané en toute discrétion…
Source : Madame Figaro − France DIFFUSION : 424521 PAGE(S) : 320;322 SURFACE : 151 % PERIODICITE : Hebdomadaire 27 février 2015 – N°NC JOURNALISTE : Carole Paufique – PHOTOS : NICOLAI GROSELL